Mention de source
Photo: Mathieu Gosselin

Biographie

Noémie Pomerleau-Cloutier est originaire de la Côte-Nord et a récemment quitté Montréal pour s'établir à Rimouski, ce dont elle rêvait depuis trois ans. Elle est autrice, médiatrice culturelle, intervenante, formatrice et brodeuse. Elle a publié deux recueils de poésie à La Peuplade, Brasser le varech (2017) qui traite du deuil via le vocabulaire des plantes, et La patience du lichen (2021) qui fait le lien entre territoire géographique et les histoires intimes sur la Basse-Côte-Nord au Québec. Ce dernier a été finaliste au Grand prix du livre de Montréal 2021et a gagné le Prix de l’œuvre de la relève du CALQ à Montréal en 2022. Elle explore notre façon d'habiter nos vies et nos territoires. Elle s'intéresse aussi aux voix peu entendues dans notre société et à la vulnérabilité. 

 

Entrevue

Lisiez-vous de la poésie quand vous étiez à l'école ? Y a-t-il un poème en particulier dont vous vous souvenez ?

J'ai, comme tout le monde, lu Nelligan et Rimbaud à l'école. J'aurais vraiment aimé qu'on m'enseigne la poésie autrement qu'avec ces grands classiques. J'aurais préféré qu'on me fasse découvrir Denise Desautels, Nicole Brossard, Yolande Villemaire, Gaston Miron, St-Denys Garneau... La façon dont la poésie est enseignée est SUPER importante pour développer l'intérêt des jeunes lecteur.trice.s. Je pense que vous avez de la chance, vos profs savent mieux l'enseigner que les mien.ne.s s'il.elle.s sont ici pour chercher des poètes! ;) 

Quand avez-vous commencé à écrire de la poésie ? Et quand avez-vous commencé à vous considérer poète ?

J'ai commencé à écrire de la poésie en 2012, durant une grosse peine d'amour. Oui, c'est cheesy, mais c'est la réalité. 

Je commence tout juste à me considérer véritablement poète, avec les prix remportés pour La patience du lichen. Mais je ne crois pas que les prix font les poètes, c'est plus un état d'esprit dans lequel on se met pour appréhender la vie.

Comment voyez-vous le « travail » des poètes ?

Les poètes ont comme mission de révéler la beauté, de la décortiquer, de la détruire pour la reconstruire. Pour moi, être poète, c'est naviguer l'existence avec une lentille spéciale, celle qui fait voir autrement et qui révèle des choses qui ne sont pas encore dites.

Si vous deviez choisir un poème à mémoriser dans notre anthologie, lequel serait-ce ?

Ce serait « J'ai voulu avaler le soleil... » d'Olivia Tapiero. J'aime beaucoup « respire » de Katherena Vermette aussi. 

Publications

Titre
La patience du lichen
Maison d'édition
Éditions La Peuplade
Date
4 mars 2021
Type de publication
Recueil
Titre
Brasser le varech
Maison d'édition
Éditions La Peuplade
Date
10 octobre 2017
Type de publication
Recueil
Titre
Le cataclysme des forêts
Maison d'édition
Estuaire no 174
Date
Septembre 2018
Type de publication
Périodique/revue
Commencez ici :